SAC Sektion Zermatt

Tourenbericht

Zermatt–Zinal, 21.–24. April 2006 → Fotos

Leitung:
K. Schmidhalter und J.-C. Pitteloud
Teilnehmer:
10 (Sektion Zermatt und Sektion Diablerets)

1er jour : Zermatt - Bivouac de l’Arben (3224 m.)




Les 5 clubistes des Diablerets se retrouvent au départ du téléphérique qui nous élève au Schwarzsee/Lac noir. Petite descente à l’usine de Stafelalp à 2’178 m. où nous mettons les peaux et prenons ensuite sur la droite le petit vallon d’Arben qui conduit directement à notre refuge.

A mi-parcours, halte pique-nique bienvenue : en effet, le soleil est omnipotent, la chaleur monstrueuse, la lumière surexposée et on n’avait plus l’habitude de la présence de l’astre du jour... Pendant cette pause, nos yeux se baladent et repèrent le gîte de la nuit, un véritable nid d’aigle; à quelques encablures au-dessus de nous, nos 5 camarades «Zermattois» préparent la route : Fabienne Lauber, Heinrich Hahn (notre doyen de 76 printemps !), Alfons et Edy Biner et Kari Schmidhalter, à la fois chef de course et président de la section.

Avant d’atteindre le refuge, nous devons avaler une petite «via ferrata». Nous apprendrons plus tard que ce passage indélicat est «apparu» car le glacier a fondu depuis la construction de la cabane. Et il semble que les glaciers vont continuer à fondre puisque nous, homo sapiens, ne changeons pas...

Lorsque nous arrivons au but, le nid d’aigle s’est transformé comme par enchantement en un exquis lieu de villégiature avec, en guise d’accueil, le délicieux vin chaud maison d’Alfons.

De surcroît, nous sommes rapidement hypnotisés par la majestueuse silhouette face nord du Cervin qui nous en met plein la vue. En fin d’après-midi, un nuage recouvre sa «tête» et on a l’impression d’avoir à faire à un bambin qui embête son cher père qui ne cille point. Pour le jeu de lumière du couchant, il s’est décoiffé !

Le repas heureux est mis en bouche par une généreuse Amigne de Franca que suivra l’excellent Rouge Fonjallaz. La discussion est animée : on roule en haut valaisan, français et suisse allemand.

Jour 2ème : Bivouac Arben - cabane de Mountet (2’886 m.)

Le lendemain, après un copieux déjeuner, nous devons faire un petit rappel qu’organise Maître Cyprien pour atteindre le dépôt de skis. Pendant ce temps, Kari avale les cordes fixes qui ont permis aux inexpérimentés de passer allègrement cette «via ferrata».

Avant d’atteindre le premier col, nous nous payons l’Äbihorn à 3’472 m. dont la dernière partie se fait à pied. Au sommet, nous pouvons admirer le panorama saturé de 4000... Le temps est sublime, j’ai l’impression d’être dans un «palazzo» démesuré, grandiose et où les portraits des ancêtres sont avantageusement remplacés par les montagnes ! Pour la descente, la cuvette du Hohwänggletscher nous accueille chaleureusement , neige juste revenue. Suit une heure de peau pour remonter au célèbre col Durand à 3’453 m. où nous sublime la petite Arvine de Christa. Superbe descente à ski du col puis du glacier Durand. Un dernier coup de collier doit être donné pour remonter de sérieuses moraines et atteindre les félicités de la Cabane de Mountet tenue par Martine et Nicolas.

Nous y retrouvons bientôt l’équipe «bis» que conduit parfaitement le jeune chef Nicolas Champod en sens inverse Zinal - Zermat : ils redescendent joyeux du Trifthorn.

Le soir, nous apprenons avec regret qu’Alfons et Edy ne peuvent pas continuer, tout le monde est un peu triste.

Jour 3ème : Cabane Mountet - cabane d’Arpittettaz (2’786 m.)

Diane à 5h pour le jour du Seigneur et, surprise, une petite couche de neige fraîche et un ciel sombre et couvert. Cadencée par Maître Cyprien, une montée de près de trois heures nous conduit à l’arrête du Blanc, à env. 3’700 m. au pied du Zinalrothorn. Le temps s’améliore et on peut admirer sur la droite une gigantesque mosquée constituée du croissant de lune et du Trifthorn. Les choses se corsent, il faut mettre les crampons et les skis sur le sac pour redescendre l’aérienne Arête du Blanc. La corde est pour une fois bien utile et permet à nos benjamins de la montagne d’être encordés. L’arête s’étale sur environ 1 km et, bien que la vue sur le glacier du Moming soit sublime, le rapporteur a beaucoup de blancs... L’arête est extirpée après une heure d’attention!

Suit une petite remontée au Blanc de Moming à 3’657 m. Plaisir unique de la neige fraîche et douce à souhait pour une descente majestueuse avec, en coulisse, le turquoise blanc des crevasses et séracs géants. Et Mayette et Kari nous présentent un petit ballet dont Cyprien est le chorégraphe.

Après l’euphorie de la descente, petite remontée d’une heure à la cabane d’Arpittettaz, de moraines en moraines, par un soleil de plomb. A l’arrivée, l’équipée est joyeuse et festive. En l’absence de gardien, on a l’impression qu’entre Zermatt et la métropole VD et ses environs (désolé pour ce raccourci), le courant passe à merveille : Heinrich fait le petit bois, les 2 chefs le feu alors que notre alsacienne Fabienne propose le thé ou le «Gewürz»; et les flacons d’Heinrich et de Kari feront bientôt honneur aux pâtes Santastephan agrémentées des salades de Mayette. Excellente nuit où les ronfleurs ont la paix dans le grand dortoir...

Jour 4ème : Cabane d’Arpittettaz - Zinal

Le lendemain, montée matinale sur le glacier de Weisshorn au pied de l’arête Young à 3’500 m. env. Nous passons entre les crevasses grâce au dextre Cyprien et nous nous arrêtons bien avant le sommet du Weisshorn (4’512 ...!), là où le glacier subit d’importantes tensions : les blocs de glace jaillissent de toute part et font penser à un tombeau Egyptien délabré, serti d’obélisques et crevasses blanc turquoise. A 9h30, le soleil pointe à l’heure dite derrière le Grand Gendarme pour la séance photos. Et on admire «pour la dernière fois» les sommets valaisans et, au loin, «nos» montagnes : Dents du midi, Dents de Morcles, le glacier des Diablerets etc. La grande descente est un régal; nous sommes pourtant un peu tristes car ça sent la fin. Nous nous sustentons vite un dernier coup au-dessus de la cabane qui abrita les rêves de notre nuit passée et nous nous élançons sur les grandes pentes puis la partie finale du bas, «sylvestre» à souhait : ici, ça «secoue» car la neige dure devient soupe, avec des traces profondes....

A Zinal, avant de prendre le bus, nous partageons les verres de l’amitié, le repas de midi et force propos agréables. Nous pensons qu’il faudrait réaliser davantage de courses entre les différentes sections du CAS, mais surtout entre «Zermattois et Diable-rois» !

Notre descente à Sierre fut allégée par le délicieux carillon du carrosse jaune.

Ben c’est fini, zut, zut, ne pourrait-on pas recommencer ?

Et, merci à toutes et tous pour cette heureuse rando et surtout à Mayette, Kari et Cyprien.

Le rapporteur de l’équipée, Stephan
Les photos sont de F. Lauber